" Maman ! Papa a encore recommencé ! "
" et c'est trop drôle, m'man. "
Elle couine Rose en voyant le lait sortir par les narines de son père alors qu'il venait de promettre de ne rien faire pour la mettre mal à l'aise devant ses nouveaux amis. Agée de huit ans, elle avait été envoyé à l'école primaire moldue du coin tout en ayant reçu l'ordre - plutôt la mission - de ne rien dévoiler sur le monde magique. La parité entre les deux mondes était importante aux yeux de sa mère, qui en faisait même sa ligne de conduite professionnelle, et Hermione avait réussi à convaincre Ronald de placer ses enfants, la prunelle de ses yeux, parmi les moldus. Si au début, son père venait espionner les alentours pour s'assurer que sa petite était en sécurité, il finit par s'en lasser (aider par sa femme et l'institutrice ayant déjà appelé une fois la police en soupçonnant un voyeur). Si la petite était aussi émue qu'enthousiaste à l'idée d'aller dans cette école, elle subit rapidement les moqueries de ses petits camarades alors qu'elle posait de nombreuses questions à l'institutrice, tentant de mieux comprendre pourquoi les cheveux n'avaient pas d'aile comme les pégases mais pouvaient "filer comme le vent" d'après le petit conte qu'ils lisaient en classe. Curieuse de part l'éducation qu'elle reçut, Rose le devient encore plus, ouvrant chaque livre qui lui passait sous la main pour pouvoir le dévorer. Ce qui ne lui offrit pas la sympathie des autres gamins de son âge. Après tout, personne n'aime les miss-je-sais-tout. Amicalement, son père avait voulu amuser ses nouveaux camarades venus chez elle pour l'aider dans ses tentatives d'amitié mais ce qui est amical aux yeux d'un adulte ne l'est pas forcément envers ceux d'un enfant. Retranchée, il n'y avait qu'avec les membres de sa famille que Rose s'épanouissait. Premier enfant du couple Weasley-Granger, née aux lueurs de la nouvelle année, on peut dire qu'elle était attendue, Rose. Choyée avant l'heure et dont tellement d'espérance germait dans la tête de ses parents : Ronald voulait qu'elle ait l'intelligence et les yeux noisettes d'Hermione qui priait pour qu'elle ait les taches de rousseur de son époux et sa loyauté. Des souhaits accompagnés des travers, retour de la monnaie de leur pièce. Quoiqu'il en soit, on demanda à Harry d'être le parrain tandis que Luna prenait le rôle de marraine. Bambin gazouillant paisiblement et attrapant tout ce qui tombait dans son petit poing (les cheveux de maman ayant sa préférence). Un an et quelques mois plus tard, un petit garçon naquit à sa suite. Un petit frère. Prénommé Hugo, Rose était trop jeune pour pouvoir s'en souvenir mais les innombrables photographies sorcières enchantées lui content cet instant où sa bouche s'est ouverte pour découvrir sa mère et ce petit poupon blanc calé entre ses bras. De suite, elle a aimé ce petit frère. Bien que braillard et occupant ses parents qui la laissèrent alors plus souvent dans un coin. Pourtant, elle n'en a jamais éprouvé de la jalousie, apprenant alors à s'amuser seule. Surtout qu'étant une Weasley, il est rare d'être seul. La famille est importante et si nombreuse qu'avec ce nouveau bébé - rapidement suivi d'une petite fille chez son parrain - les enfants Weasley et Potter furent réunis à de nombreuses reprises. C'est ainsi qu'elle commença à se rapprocher d'Albus. Ils avaient le même âge et devaient se soutenir face à la smala que formait déjà James, Teddy et Victoire. Mais si au départ les deux jeunes s'entendaient bien, en grandissant la face remise en cause et spleen d'Albus finit par éloigner quelque peu les deux cousins. Elle n'a jamais compris cet état de mal-être se développant chez le brun mais commença à se montrer protectrice envers lui en rabrouant son aîné lorsqu'il le taquinait trop (bien que James et Albus en sont venus couramment aux mains, enfants). Alors que les six ans de Rose approchaient, sa magie finit par faire son apparition. Et pas des moindres. Si l'amour fraternel résidait entre Rose et Hugo, les vacheries commençaient à s'installer entre deux câlins. Fière de ses longs cheveux bouclés (comme ceux de maman), Rose se les faisait constamment tirer par son cadet, pleurant alors dans les jupons de sa mère lorsqu'elle n'allait pas se venger en cassant ses jouets. Mais ce jour-là, pas d'Hermione en vue. La colère grandissante de la gamine impulsive et fière a fini par faire exploser la tête de chaque petit soldat en plastique peuplant sa chambre. Autant surprise que son frère, ses yeux s'agrandir avant qu'elle ne rigole face à l'absurdité de la situation jusqu'à ce qu'un des soldats à ses pieds n'explose en lui faisant peur, la faisant fuir dans un long cri. Tel est pris qui croyait prendre. Et si Ronald fut ravi et ébahi que sa petite fille montre ses pouvoirs magiques, sa mère lui passa une remontrance suivie d'une leçon moralisatrice qu'elle n'était pas prête d'oublier. (Pourtant, du haut de ses seize ans, elle ne se souvient pas des mots employés mais de cette sensation désagréable qu'elle a eu). Quoiqu'il en soit... Rose n'avait définitivement pas le même sens de l'humour que son père, et encore moins que Hugo, tous deux bidonnés avec du lait dégoulinant de leurs narines et entrainant le fou rire de ses nouveaux camarades. " Tu sais, Rose, ton père sait se montrer amusant." Se sentant quelque peu délaissée, elle finit la journée en spectatrice de la situation, remarquant que ses nouveaux amis préféraient de loin rire avec son père que venir jouer avec elle. Elle en voulut à Ronald de vouloir être trop présent dans sa vie, ne cessant de lui dire qu'elle était le portrait craché de sa mère - mais avec sa tignasse rousse - et qu'elle était sa première fierté, son premier miracle. Des témoignages d'amour touchant mais qui mirent plus de stress sur la jeune sorcière qu'autre chose. De ces amis d'enfance, elle n'en a conservé que deux sur le temps. Deux amis moldus qu'elle apprécie de retrouver durant les vacances scolaires actuellement bien qu'elle reste gênée de devoir leurs mentir par rapport à son nouvel internat privé. Elle apprit donc à faire de la bicyclette, des cookies au four et du camping à la moldue.

La lettre pour Poudlard arriva aussi vite que le premier jour de rentrée. Atteignant rapidement le chemin neuf trois-quart, Rose observait la belle locomotive écarlate.
" Rosie, ma chérie."
"Oui, papa ?"
" Tu es excitée d'aller à Poudlard ? Je l'étais tout autant à ton âge. Tu vas vivre tes plus belles années là-bas et..."
" Je sais papa, tu m'as déjà dis tout çà" coupa la rouquine en rigolant.
" C'est vrai, ton vieux papa radote un peu. Mais Rosie, à Poudlard, il y a aussi des personnes non fréquentables. Des gens que tu ne dois pas côtoyer. De la vermine avec des yeux de serpent charmeur et un blond décoloré passé de mode..."
" Ron !"
Cette fois-ci si son père n'eut pas le temps de terminer sa phrase, se fut bien à cause de sa femme. Pourtant cela ne l'empêcha pas d'ajouter que les serpentards n'étaient pas fréquentables et que pour sa santé cardiaque - et que vu qu'elle aimait très fort son papa chéri, elle devait forcément penser à sa santé cardiaque - elle ne devait pas se retrouver amie avec ce genre d'individu. Ils se retrouvèrent à déblatérer à voix basse ensemble quelques minutes avant que Ronald n'en vienne au point de vue de sa femme. Comme toujours. Sa mère s'approcha alors d'elle afin de remettre son col de chemise en place pour la énième fois en lui répétant qu'elle allait lui manquer et ne put s'empêcher de lui rappeler toutes les consignes de sécurité. Une véritable mère poule.
" Et n'oublies pas qu'une aide sera toujours apportée à ceux qui en ont besoin à Poudlard. En plus, Neville est professeur là-bas. Tu sais Monsieur Londubat ! Va le voir si tu as le moindre soucis. "
Hermione n'arrêtait pas de parler, comme pour combler son stress. Ce qui fit rire Ronald qui serrait plus fort l'épaule d'Hugo avant de lever le bras en direction des Potter qui venaient de franchir le passage. S'il s'élança vers eux, Hermione retient sa fille quelques instants, le regard perdu en direction des Potter.
" Ma chérie, j'ai une dernière chose à te demander... Je veux que tu gardes un oeil sur Albus. Ginny m'a dit que cette rentrée l'angoissait et il est déjà si mal dans sa peau. Il te faudrait devenir son ange gardien en plus d'être sa cousine et son amie. "
Tenant au brun, Rose accepta, touchée et contente de cette marque de confiance mais sans savoir que la tâche allait être plus ardue et mettre en péril ce lien auquel elle tenait si fort à la fois avec l'un et l'autre.

(...)
"Excusez-moi, mais y'a plus de place nul part je peux m'installer ici ?"
”Bien sûr,”
Plongée dans un manuel scolaire, Rose ne fit pas attention au léger toquement contre le bois de porte. Surprise par l'interruption autant que la réponse rapide d'Albus, Rose tourna la tête vers le nouvel occupant et sentit sa mâchoire se crisper. Le fils de Malfoy. Son père venait de passer un quart d'heure à lui faire promettre de ne pas s'approcher de "la vermine aux yeux de serpent sifflant et au blond décoloré", surnom "charmant" qu'il avait donné au fils de son ancien ennemi, Draco Malfoy, en l'apercevant au loin sur le quai neuf trois-quart. Or, Albus venait de l'inviter dans leur compartiment. Se mordant la langue pour ne pas avoir à répondre, elle fit mine de se plonger dans sa lecture pour éviter de faire une remarque désobligeante. D'ailleurs, il n'avait pas les yeux comme ceux d'un serpent, c'était étrange... La conversation entre les deux garçons semblaient sans fin et leur jacassement commençait à énerver la rousse qui n'arrivait plus à se concentrer sur sa lecture. En réalité, ce n'était pas tant le bruit qui la dérangeait mais cette sensation curieuse de jalousie de sentir la vipère s'insinuer entre elle et son cousin. Et puis, le dénommé Scorpius finit par poser la question de trop, celle qui semblait si évidente qu'elle ne put empêcher sa langue franche de fuser. Sa mère lui avait pourtant dit qu'elle devait apprendre à la maitriser.

"Vous voudrez être dans quelle maison, vous ?"
”Gryffondor. Et toi, je suppose Serpentard ?”

A partir de cet instant, tout partit en cacahuète. Albus la vira de leur compartiment, préférant rester avec Malfoy plutôt qu'avec elle. Pourtant, se fut plus le ton que les paroles qui blessèrent le plus la demoiselle. Furieuse, elle en avait claqué la porte coulissante du wagon, faisant se retourner bon nombre de tête sur son passage alors qu'elle s'en allait chercher un autre wagon.

Sans grand étonnement - la seule stressant sur sa répartition étant elle-même - Rose fut envoyée à Gryffondor, rejoignant alors la petite blonde qu'elle avait rencontré dans le Poudlard express après sa déconfiture avec Albus et Malfoy. Si au départ, elles mirent du temps à s'apprivoiser, elles sont aujourd'hui devenues les meilleures amies du monde, au bout de six années d'aventure. La vie de Rose a pourtant pris un tournant décisif à la fin de sa première année alors que sa mère remportait les élections et devenait ainsi le nouveau ministre de la magie. A partir de cet instant, bon nombre de nouveaux "amis" se précipitaient vers elle, attirés surement par la nouvelle notoriété du nom des Weasley. Rose commença alors à devenir méfiante envers ces nouvelles têtes, ne s'attachant finalement qu'à ses trois nouvelles amies de son dortoir. Il n'y avait qu'avec Serena où le courant avait du mal à passer, son ton mi-doucereux, mi-tranchant et surtout sa volonté constante à lui parler de garçon mignon à embrasser la mettait mal à l'aise. Pourtant, elles finirent par devenir amies après que Rose l'ait trouvé pleurant à chaudes larmes amères dans les toilettes des filles en troisième année. Serena lui cracha avec amertume cette peur de l'abandon qu'elle avait depuis le départ - voire la fuite - de son père les ayant abandonné avec sa mère, ne supportant plus d'avoir une fille sorcière. C'était surement pour cela qu'elle charmait tous les garçons sans exception, cherchant une étincelle d'amour masculin. Une détresse que Sainte Rose n'a pas réussi à écarter et malgré la réticence et la vilenité des paroles blessantes de Serena, elle resta auprès d'elle, se faisant dès lors une nouvelle amie. Serena vient ainsi compléter le tableau de la joyeuse bande des filles de Gryffondors. The Lion Girl's Band. Elle ne sait même plus de qui vient cette idée.
Les choses ne s'étaient pas forcément arrangés avec Albus qui la fuyait toujours malgré ses vaines tentatives. Se défoulant à son nouveau poste de poursuiveuse dès sa troisième année, elle fut pourtant sans voix lorsqu'Albus lui cracha lors d'une dispute que personne ne l'avait félicité pour sa répartition en première année. Une information datant mais qui cloua le bec à la lionne (notons qu'il s'agissait de la première fois). Alors, en rentrant chez elle cet été-là, elle ne pût s'empêcher d'en vouloir à ses parents de n'avoir rien fais, se disputant elle-même avec eux. Depuis qu'Hermione était devenue ministre de la magie, on comptait sur l'aînée de la fratrie pour montrer le bon exemple, étant donc d'avoir de bonnes fréquentations ainsi que de bonnes notes. Des exigences pesant lourds sur ces frêles épaules et ayant fait naître chez la rouquine des angoisses nocturnes alors qu'approchaient les examens. Restant éveillée des heures entières et finissant par s'endormir dans la salle commune, Rose avait terminé par apprendre à fabriquer un élixir tonus à partir des feuilles "empruntées" en botanique qu'elle mélangeait en cachette dans les toilettes toujours désaffectées du troisième étage. Il n'y avait rien de méchant mais elle savait que si Angie, les filles ou n'importe quel professeur étaient au courant, elle aurait des soucis pour fabriquer des potions hors programme. Pourtant, elle refusait de se rendre à l'infirmerie, passant alors pour une sorcière fragile ne pouvait pas supporter le stress des examens. Elle avait entendu les hululements contre la pauvre poufsouffle qui s'était évanouie et ne souhaitait surtout pas vivre la même chose.
Quelques semaines plus tard durant l'été de ses quatorze ans, une énorme dispute brisa l'entente d'un père et d'un fils chez les Potter et depuis, Rose s'en veut, se demandant si elle n'est pas responsable. Alors depuis, elle se montre plus observatrice, plus clémente envers les piques que peut lui envoyer Albus en cherchant à la faire fuir sans y parvenir. L'entêtement légendaire de la lionne refit surface envers son cousin auprès de qui elle se veut aussi présente que possible. Car au fond d'elle, son rejet la blesse tout autant qu'en cette première journée d'école dans le Poudlard Express et si elle a toujours rejeté la faute sur Scorpius Malfoy, elle doit bien avouer qu'elle semblait s'être trompée sur son sujet. En effet, à plusieurs reprises, la lionne s'est surprise en train d'observer le blond, le trouvant là où elle ne l'attendait pas, ayant des paroles et des gestes la surprenant. L'ignorant superbement durant ses trois premières années tout en le jugeant responsable de l'éloignement d'Albus - attitude puérile d'une gamine mais ne lui en parlait pas, elle nierait - elle finit par devoir s'avouer qu'il n'était pas forcément le serpent au blond décoloré aussi nocif que son père le disait. Sa méfiance perdura jusqu'à la fin de sa quatrième année où elle dût réconforter Angie face à la lâcheté de son cousin et si ses relations se complexifiaient avec l'un des serpentards, étrangement elle tendait à s'améliorer avec l'autre. Révisant comme une tarée pour les Buses en approche au cours de sa cinquième année, Rose fut surprise de croiser pour la énième fois Scorpius Malfoy au coeur de la bibliothèque. Sauf que contrairement aux années précédentes, un pincement au coeur accompagna sa découverte alors qu'elle se rappelait qu'il venait de perdre sa mère. Alors qu'il aurait dû mettre tout en oeuvre pour réviser assidument pour ses Buses - car oui, aux yeux de Rose, tout le monde doit réviser assidument ses Buses, même Jaimie qu'elle avait réussi à mettre au travail -, il prenait le temps d'expliquer la confection des potions à un jeune troisième année malgré les énormes cernes bleutées seyant sous ses iris mi-bleutées, mi-grises. Et si elle s'entêtait à s'auto-persuader que la demande provenait de son directeur de maison, elle savait qu'il n'en était rien lorsqu'elle remarqua que l'élève du jour était un poufsouffle. Un tel dévouement était très altruiste et courageux alors que sa fatigue semblait perdurer depuis quelques jours. Même les professeurs en avaient fait discrètement allusion durant les cours, le grisâtre de ses cernes ternissant son regard. D'ailleurs depuis quand avait-elle remarqué les éclats bleutés de son regard ? Passant une main sur son visage, Rose décida qu'il était temps pour elle d'aller se coucher, son esprit divaguant étrangement. Elle n'avait pas remarqué alors que la place occupée par le Serpentard était désormais vide, Scorpius l'ayant devancé sur son départ. Elle fut donc surprise de le retrouver dans le couloir alors qu'elle était occupée à ranger son livre emprunté dans sa besace. Plus encore lorsqu'elle entendit les propos de jeunes lions trop arrogants s'en prenant au serpentard, "fils de Jedusor" d'après les plus vilaines langues. Un soupir filtra ses lèvres et malgré elle, son coeur se serra à l'entente des vilénités proférés pour heurter le sang-pur sans ménagement. A la vue du tremblement dans les jambes du dernier lionceau, un pari avait dû être lancé afin de prouver sa valeur, une idiotie qui perdurait parmi les gryffondors. Ne supportant pas les remarques blessantes ne visant qu'à humilier et descendre plus bas que terre le serpentard, elle se surprend elle-même à intervenir en les envoyant bouler tout en leurs intimant l'ordre de rentrer dans leur dortoir. Ayant failli démolir le portrait d'un jeune année la veille pour l'avoir dérangé en pleines révisions, le souvenir de la lionne en colère devait être assez frais dans leur mémoire pour les aider à décamper rapidement. Debout aux côtés du blond, elle ne savait pas comment se comporter, la lionne. Et alors que ses lèvres devenaient sèches, elle ne lui jeta qu'un regard mi-noir mi-je m'en foutiste comme si elle le mettait au défi de relever quoi que se soit. Elle rosit tout en sentant la gêne s'emparer d'elle sans raison alors qu'ils échangent quelques mots, elle le questionnant surtout sur ses fréquentes aides au devoirs qu'il donnait. Tout en lui tendant sa propre potion de tonus, elle finit par le sermonner gentiment derrière sa pique, ne sachant comment terminer cette conversation étrange et nouvelle. " Bois çà avant que tu ne deviennes translucide comme un fantôme. Et va dormir. C'est tout à ton honneur d'aider les plus jeunes mais à qui ça servirait si tu tombes dans les vapes ? " avant de le laisser en plan, sans se retourner. C'était surement mieux pour avoir à cacher ce nouvel émoi étrange et lancinant tout en feintant l'indifférence.

Les Buses en poche, Rose se permit de souffler durant l'été mais une discussion avec sa mère concernant son avenir finit par faire éclater la jeune fille qui décida de terminer ses vacances chez sa meilleure amie, ne rentrant qu'à la veille des vacances. Au vue de l'emploi du temps surchargé d'Hermione, elle ne fut pas étonnée de ne pas la voir sur le quai lors de son départ pour cette sixième année, contrairement à son père. Avec le dérèglement de la magie et l'intrusion de moldus dans des domaines magiques, la paranoïa était à son comble et une tripotée d'aurors surveillaient les alentours. Intérieurement, Rose était bien contente de retourner à Poudlard, loin de tout ce tumulte, là où elle pourrait évoluer pour cette dernière année de tranquillité et de repos avant que celle des aspics ne débutent. Et en cela, un seul mot venait à son esprit : quidditch !